le Réseau Diois pour l’Accueil des Réfugiés accueillait Pierrette Fleutiaux

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Cet article a été publié par Média Citoyens Diois

Pierrette Fleutiaux présentait « DESTINY », le récit  de la destinée exemplaire d’une migrante depuis le NIGERIA, son pays natal, jusqu’à PARIS, au palais Social de Die.fleutiaux-021

« Elle est le passé lointain de l’humanité, elle est tout à la fois d’hier et d’aujourd’hui. Elle est l’éternelle migration humaine » introduisait la RéDAR (Réseau Diois pour l’Accueil des Réfugiés). « Dans le Diois quel est notre accueil ? La soirée donnait moult informations et partages sur l’accueil de deux familles syriennes pendant 4 mois et l’arrivée future d’une famille irakienne à Luc en Diois, comme sur la recherche de logements individuels sur le Diois. Le RéDAR (Réseau d’Accueil des Réfugiés dans le Diois) a déjà un an et cette quatrième rencontre publique confortait les Diois dans leur choix de l’hospitalité et générosité de ce pays. Le récit, très actuel de Pierrette Fleutiaux sur  la relation entre une migrante nigériane et une citadine de bonne volonté démontait sans fard les difficultés tant pour l’accueillie que l’accueillante.fleutiaux-012

« Chaque passant des grandes villes est quotidiennement confronté à la misère. Chacun fait ce qu’il peut. Donne à un mendiant, mais pas au suivant, donne un jour, mais pas le lendemain ». Destiny est le prélude à un engagement. «La femme appuyée contre le mur est jeune, noire, enceinte, et semble en souffrance.» Elle s’appelle Destiny et il s’avère qu’elle se rend à l’hôpital. Justement, celui-ci est sur le chemin d’Anne. Elle l’accompagne. Demeure aussi un avis d’expulsion. Elle vient du Nigeria, traversée dantesque, par le Niger, la Libye, la Méditerranée, l’Italie une vraie odyssée, l’auteur  parle de Héroïne : « C’est dans le grand livre des migrants que se trouvent les miracles d’aujourd’hui.» «Dans ce pays, écrit Pierrette Fleutiaux, des entités bienveillantes, des associations, lui ont offert un répit, les bienveillantes sont de bonne volonté mais faibles, les malveillantes sont pleines de conviction, mais rien n’est jamais joué, la carte des dominations peut se renverser, Destiny croit en son destin et en la force de son esprit.» Pierrette Fleutiaux sonde le tissage malaisé de liens entre deux existences que précisément rien ne rattache. Elle écrit « Si elle (Destiny) se perd, je me perds, et le monde se perd » Une définition possible de la fraternité ? Une expérience singulière qui requiert à tout instant de s’inventer, pour approcher peut-être une humanité partagée.

Pierrette Fleutiaux, « Destiny » Actes Sud, 184 pp., 19 €.

Réseau Diois pour l’Accueil des Réfugiés : 0475214378.

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